L'Egypte

Les relations diplomatiques entretenues actuellement  entre l’Egypte et le mossad sont pour le moins conflictuelles. En effet, depuis quelques temps, l’Egypte connaît certaines affaires délicates visiblement causée par l’agence de renseignement israélienne. Ces affaires arrivant en parallèle avec les révoltes arabes pourraient bien affecter directement l’économie du pays et même « nuire aux intérêts nationaux du pays » puisqu’elles concernent de graves affaires d’espionnage mais aussi de terrorisme. Voici donc ci-dessous le détail de ces affaires qui, ne l’oublions pas sont encore en cour de traitement par les autorités concernées.

 Le Mossad a collaboré étroitement avec les services de renseignement égyptiens et a compté sur ces derniers pour ses informations, écrivant même dans ses propres rapports que « tout était sous contrôle » : les partis d’opposition étaient faibles, décimés par la répression et l’infiltration, leurs militants se languissaient en prison ou succombaient à des « crises cardiaques » provoquées par les « techniques d’interrogatoire » particulièrement dures. Les élections étaient manipulées de façon à élire des clients des États-Unis et d’Israël – pas de surprises démocratiques à l’horizon des court ou moyen termes.
Les services de renseignement égyptiens sont entraînés et financés par des agents israéliens et américains et ils sont tout à fait prêts à suivre gentiment la volonté de leurs « maîtres ». Ils étaient si enclins à tourner des rapports destinés à séduire leurs mentors qu’ils négligeaient le moindre compte rendu concernant l’agitation croissante, que ce soit dans la rue ou sur Internet. Le Mossad était si incrusté dans l’énorme appareil sécuritaire de Moubarak qu’il était incapable de fournir toute autre information émanant des mouvements populaires naissants et décentralisés.
Quand les mouvements de masse extraparlementaires se sont précipités vers l’avant, le Mossad a compté sur l’appareil d’État de Moubarak pour en prendre le contrôle via l’opération typique: des concessions transitoires pour la forme et l’appel à l’armée, à la police et aux escadrons de la mort. Quand le mouvement est passé de dizaines de milliers de personnes à des millions, le Mossad et les principaux soutiens d’Israël au Congrès américain ont insisté pour que Moubarak « tînt bon ».
Une fois encore, le Mossad a démontré sa dépendance vis-à-vis de l’appareil de Moubarak sur le plan des renseignements à propos des gens qui pourraient constituer une alternative « viable » (proaméricaine et pro-israélienne), tout en ignorant les revendications élémentaires des masses. La tentative de coopter la vieille garde des électoralistes des Frères Musulmans via des négociations avec le président Souleymane a échoué, en partie parce que la Confrérie n’avait pas le contrôle du mouvement et parce qu’Israël et ses partisans aux États-Unis s’y sont opposés. En outre, la section des jeunes de la Confrérie a exercé des pressions afin que les Frères Musulmans se retirent des négociations.
L’échec des renseignements a compliqué les efforts de Washington et de Tel-Aviv en vue de sacrifier le régime dictatorial dans l’intention de sauver l’État : le Mossad n’a pas développé de liens avec les nouveaux dirigeants émergents.
En fin de compte, l’incapacité du Mossad à détester et empêcher la montée du mouvement démocratique populaire révèle la précarité des bases du pouvoir impérialiste et colonialiste.

B)L’affaire d’espionnage.

         L'Egypte a demandé récemment à Interpol d'arrêter trois Israéliens accusés d'avoir recruté un Egyptien à des fins d'espionnage pour le compte de l'Etat hébreu, selon des sources judiciaire et de sécurité.
"L'Egypte a officiellement demandé à Interpol d'arrêter les trois agents du Mossad (services secrets israéliens) en fuite dans l'affaire d'espionnage, pour qu'ils soient jugés avec l'Egyptien Mohammed Essam Ghoneim al-Attar", a précisé la source judiciaire.
Une source judiciaire avait indiqué que cet Egyptien et trois Israéliens allaient être jugés par la Cour d'urgence de sécurité de l'Etat. Mohammed al-Attar, ancien étudiant de l'Université islamique d'Al-Azhar détenu depuis le 1er janvier, est accusé d'avoir "nui aux intérêts nationaux de l'Egypte", avait précisé cette source. Les trois Israéliens, accusés de l'avoir recruté en 2001 alors qu'il se trouvait en Turquie avec un visa touristique, seront jugés par contumace, avait-elle ajouté.
D'après la source de sécurité, l'Egyptien de 26 ans possède également la nationalité canadienne. Depuis 2001, il aurait reçu la somme de 56.000 dollars en échange de ses services, selon cette source.
Les agents du Mossad l'auraient aidé à obtenir dans un premier temps un permis de séjour au Canada, où il était chargé, comme en Turquie, de réunir des informations sur les communautés égyptienne et arabe "dans le but de nuire aux intérêts de l'Egypte", toujours selon cette source.
Il a été arrêté à l'aéroport international du Caire le 1er janvier, alors qu'il rentrait en Egypte pour rendre visite à sa famille.
Le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Mark Regev, a indiqué il y a peu de temps que son pays vérifiait ces informations : "Nous vérifions les informations en provenance du Caire sur une affaire d'espionnage en Egypte qui implique Israël. Pour l'heure, nous ne disposons pas d'éléments à ce sujet, hormis ceux rapportés par les médias", a-t-il dit.

 C) L’attentat aux requins

   Selon la nouvelle rumeur qui circule actuellement dans les médias arabes, le service de renseignement israélien  serait responsable des attaques de requins dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh.
“La théorie selon laquelle ce serait le Mossad qui aurait introduit des espèces de requins extrêmement dangereuse pour perturber le tourisme en Égypte n’est pas hors de question, mais cela prendra du temps pour en obtenir la confirmation ” a déclaré le gouverneur du Sud du Sinaï, Mohamed Abdel Fadil Choucha au site officiel d’information Egyptien.
Plusieurs attaques sur des touristes ont été perpétrées par des requins sur les côtes égyptiennes de la mer rouge. Une touriste allemande a été tuée par un requin dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh. Il s’agit de la troisième attaque en une semaine.
Après les attaques précédentes contre les trois touristes russes, les autorités avaient annoncées la capture de deux requins. Le ministre de l’Environnement, Magued George, avait affirmé que le problème était réglé. Sauf que le dimanche une nouvelle attaque a déchiqueté une allemande devant des vacanciers qui furent pour le moins choqués.
Charm el-Cheikh et un important port de commerce et de tourisme à la pointe sud du désert du Sinaï. Cette destination est très appréciée tout au long de l’année en particulier, des plongeurs sous-marins amateurs qui y trouvent une infrastructure accueillante et une mer dont la transparence est appréciée.
La localisation de la ville en fait une position stratégique au croisement de la mer Rouge et du golfe d’Aqaba, aparement disputée pendant les conflits entre Israël et l’Égypte.
Donc, le Mossad aurait effectué cette mission afin de lancer, en mer, des requins sur les cotes de Charm el-Cheikh « pour perturber le tourisme en Égypte » et faire fuir les vacanciers de cette station balnéaire.
Et pour revenir à cette thèse que le Mossad israélien aurait lâché ses requins sur les touristes à Charm el-Cheikh,  et  au delà de certaines rumeurs le service des renseignements israélien est au contraire le meilleur gardien de la sécurité dans cette zone touristique. Les bons rapports du Mossad avec les services égyptiens sont connus.

 En effet, le Mossad a fourni, en avril 2009, aux autorités égyptiennes des renseignements précieuses qui ont contribué à la découverte d’un réseau terroriste actif du Hezbollah et mené à l’arrestation de dizaines de suspects. Les sources du renseignement en Israël ont toujours diffusé des signaux d’alarme en de nombreuses occasions selon lesquels le Hezbollah ou le Hamas tenteraient de s’infiltrer sur le sol égyptien pour commettre des attenants au pied des pyramides. Le Mossad entretient aussi d’excellentes relations avec leurs collègues des services de renseignements égyptiens, de Omar Souleymane.

   
   Ce conflit qui pourrait exister entre les services secrets israéliens et l'Egypte ne sont donc pas tout à fait officiellement reconnu et le débat est pour le moment encore au cœur de l'actualité arabe. La confirmation de tout cela devrait arriver prochainement, lorsque l’enquête aura avancée d’avantage. Nous pouvons malgré tout retenir une certaine tension entre Israël et l’Egypte car si l’existence de ces dossiers est confirmée nous pourrons donc dire qu’il y a un réel conflit puisque ces diverses actions visaient à déstabiliser l’Egypte sur tout les plans (économique avec l’attentat sur les touristes et politique avec l’affaire d’espionnage et l’intervention du Mossad dans les révoltes arabes en Egypte.). En outre, l'Egypte ne reconnaît pas la menace nucléaire que représente l'Iran puisqu'Israël est son éternel ennemi. L'ensemble de ses actions est donc une mise en garde car l'armée Egyptienne a toujours été prête à attaquer Israël. En opérant ainsi, le Mossad se fait craindre des Egyptiens les poussant ainsi à coopérer avec eux. C'est ce qui se passe car en 2009, les Egyptiens ont accepté le passage des Israéliens par le Canal de Suez. Ainsi, le Mossad et Israël ne peuvent pas craindre une attaque quelconque. La sécurité du pays est en conséquence préservée.